FAUX 5 F noir et bleu
Affaire GHIGLIONE (1916)
Billets fabriqués par Rafael Climen Balles (affaire de Barcelone)
Etienne Ghiglione détective privé et représentant de commerce – Joseph Bernard directeur du cinéma « L’Eldorado » à Marseille – Michel Aragon garçon d’office – Michel Raymond employé de commerce – Joseph Tournel Tenancier de maison close et courtier dit « Le Tenancier » – Jeannine Normand maîtresse de Tournel – Méliton Garcia
Joseph Bernard sollicité d’une façon pressante par un nommé Etienne Menu, finit par prêter à celui-ci 500 F pour acheter des faux billets de 5 F. Le 6 mars 1916 à son retour de Barcelone Menu, qui était en réalité Etienne Ghiglione, ramena prudemment seulement 10 faux billets car ils avaient tous le même numéro. Bernard s’empressa de glisser quelques faux dans des liasses, qu’il remit à la pharmacie « Anastay » à laquelle il avait l’habitude de fournir de la monnaie et des petites coupures de billets de banque. L’écoulement fut facile alors ils en recommandèrent vingt autres, payés 2F 30c l’unité, dont 10 furent rapidement écoulés à la pharmacie. La caissière qui constata la présence de fausses coupures avertit son directeur qui soupçonna Bernard et se méfiât quand ce dernier, le 14 avril lui remit plusieurs liasses de 5 F noir type 1871. Après avoir constaté qu’il y avait des faux billets dans les liasses le directeur de la pharmacie avertit la police…
Affaire MARTI (1916)
Miguel Marti cultivateur – Francisco Sampero boucher – Baptiste Bellido cultivateur – Antonio Espi employé de commerce – José Albero toucheur de bestiaux (personne qui conduit les bœufs à l’abattoir)
Depuis le mois de mai 1916, des faux billets de 5 F circulaient sur Béziers, l’investigation de la police permit de découvrir que deux espagnols, José Albero et Francisco Sampero, employés comme garçons bouchers chez Mr. Rumeau pour 30 F par semaine, avaient échangé plusieurs de ces billets. La perquisition faite dans la chambre qu’ils occupaient en commun, au 37 de l’avenue de Bédarieux à Béziers, amena la découverte de 91 faux billets enveloppés dans un morceau de toile cirée. Mademoiselle Hélène Favre témoigna qu’à plusieurs reprises elle avait vendu à Albero dont le signalement est aisé à retenir car l’accusé était légèrement boiteux, des boites de tomate au prix de 1 F qu’il lui avait payé avec des faux billets de 5 F…
FAUX des années 30 – 40
Dans les vitrines, les histoires des faux monnayeurs sont racontées, leurs motivations, leurs arrestations, leurs condamnations…
FAUX des années 40 – 50
Boirayon dit « Le Gangster gaucher », Sorcio dit dit : « Le Stéphanois » ou « L’anguille » etc…
FAUX 1000 F type Minerve et Hercule
Affaire de SAINT TROPEZ (1949)
Jules cazale – Aline van den daele – Michel biaggini – Paul capuro – Charles biaggini dit « Chalou » – Lucien scola – Edouard cassolari – ange salicetti dit « Le Séminariste » – François Campana – alexandre doin – Edouard goujon – Louis blanc – Auguste blanc – thérèse blanc – Roger douin
Employé aux papeteries de Rives (Isère) Roger Douin préposé à la garde des stocks du papier filigrané fabriqué spécialement pour la Banque de France se laissa entrainer par le repris de justice François Campana et en 4 mois il détourna 60 kilos de papier filigrané qu’il remit à Alexandre Doin (presque son homonyme et propriétaire d’un bar louche de Toulon), et Charles Biaggini dit : « Chalou ». Campana agissait pour le compte du gangster Ange Salicetti (propriétaire du restaurant « la rascasse ») et le fameux Lucien Scola chef du gang des tractions avant du midi. Le gang aurait imprimé 40 à 50 millions de faux billets de 1000 F.
Affaire du très célèbre Czeslaw BOJARSKI
C’est en1950 que Bojarski utilisa ses premiers faux billets de 1000 F. D’après Bojarski, ses premiers faux billets étaient d’une fabrication très sommaire et portaient tous les mêmes numéros. Il pensait qu’un scandale allait éclater, qu’il allait voir arriver les gendarmes et comme il n’y a pas eu de réaction, cela l’a incité à continuer.
Quand les services de la Banque de France décèlent dans leurs caisses cette contrefaçon du billet de 1000 F ils constatent que là, il s’agit d’une imitation dangereuse, très bien imprimé sur du papier filigrané dans la pâte. Ces faux affluents dans les caisses de la Banque de France jusqu’à atteindre en 1954 près de 1500 unités par mois. Puis la cadence des rentrées diminue progressivement.
Treize ans ce sont écoulés depuis l’apparition du premier faux 1000 F lorsqu’un fil conducteur va permettre l’arrestation des faussaires. En octobre 1963 et pour la première fois plusieurs faux billets sont trouvés dans une même liasse, puis une liasse entière de 10 faux billets parvient à la Banque de France, et d’autres suivent. En remontant la filière cela aboutit toujours à des bureaux de poste de Paris, spécialisés dans la vente de bons du trésor de 1000 francs à intérêts progressifs. Le 10 décembre 1963 vers 11 H 40, Alexis Chouvaloff se présente dans un bureau de poste du 131, boulevard Bessières dans le17ième arrondissement de Paris,…
Toute l’histoire de Czeslaw BOJARSKI vous est racontée dans le musée (avec des documents et objets d’époque), il est encore aujourd’hui considéré comme le plus talentueux des faux monnayeurs.
FAUX 500 NF type Molière
Affaire d’ALGER (1966)
Désiré drai ancien truand, tenancier de bar – Michel pierre lieutenant de Désiré Drai – giovanni corti dit : « Jeannot le Sicilien » restaurateur – Ali djemaa gérant de garage – Ahmed hammek bijoutier – Mohamed Tayeb bouharid exportateur d’agrumes
(Affaire suivie par le commissaire Emile BENHAMOU de l’OCRFM Office Central pour la Répression du Faux Monnayage)
Les 5 millions de fausse monnaie embarquée à Marseille, camouflée dans le toit et le marche pied de la 404 Peugeot de Bouharid, devaient être écoulés à Alger. Le 18 janvier 1966, 48 h après leur arrivé à Alger les faux monnayeurs Désiré Drai, Michel Pierre, Giovanni Corti furent arrêtés ainsi que, Mohamed Tayeb Bouharid, Ali Djemaa et Ahmed Hammek qui étaient chargés d’échanger les faux 500 NF en dinars qui, envoyés en France auraient été convertis en vrais francs. C’est en Espagne qu’avait été fabriquée cette contrefaçon, pour 5 milliards d’anciens francs d’après l’estimation de la police.
Affaire de PERPIGNAN (1966)
Jean Claude gal dépanneur de billards électriques – Paul arellano dépanneur de billards électriques – honoré Fernandes-Gines dit : « Cito » marin pêcheur – Paul baptiste marchand de bestiaux – Albert Chailland chauffeur de taxi.
En payant trop vite ses dettes, Jean Claude Gal (réparateur en billard électriques) a fait découvrir à Marseille un gigantesque trafic de faux billets de 500 NF. Il les achetait à Honoré Fernandes-Gines 150 F l’unité. Il fut arrêté le 19 février 1966 par les hommes du commissaire Benhamou ; le 24 février 1966 à Perpignan ce fut le tour d’Honoré Fernandes-Gines et de ses deux ‘intermédiaires livreurs’ Paul Arellano et Paul Baptiste, le lendemain à Berre Albert Chaillan fut aussi arrêté. Ces faux billets sont de la même provenance que ceux de l’affaire d’Alger et de Hambourg…