Faux billets du 18ème siècle

FAUX et usage de FAUX

En bas de cette affiche décorative, les mots FAUX ont été réalisés à l’aide d’un ancien tampon de la Banque de France utilisé pour tamponner les faux billets.

FAUX 1000 livres tournois

Petite page d’histoire : Le système de Law était un système économique développé par l’écossais John Law qui recommandait l’utilisation du papier monnaie plutôt que la monnaie métal, le papier-monnaie ayant l’avantage de circuler facilement entre les individus et c’est cette circulation qui crée la richesse réelle d’une économie. …

Affaire de VILLENEUVE lès AVIGNON  (1720)

Ces faux qui étaient fabriqués à Avignon comportent comme tous les faux, des petites erreurs commises par les faussaires, entre autres, les petits traits situés à gauche des « l » minuscules sont absents. Ces petits traits sont des caractères Royaux ou « SÉCANTE  ROYALE ». Est-ce un oubli ou une volonté des faussaires ?. Il était interdit de copier les caractères Royaux ; mais, il était aussi interdit de fabriquer de la fausse monnaie…

Autre affaire:

Les 3 faux billets du bas ont été dessinés à la plume, ils sont surmontés de vrais billets, pour comparaison. Ils ne font pas partie de l’affaire de Villeneuve lès Avignon.

Les FAUX assignats

Les faux assignats « de Quiberon »

Ci-dessous: Extrait du procès verbal des signes caractéristiques des faux assignats de 400 livres, 250 livres, 125 livres, 50 livres, 25 livres, 10 livres, 5 livres, 50 sols, 25 sols, débarqués à Quiberon par les Anglais et les émigrés. 

C’est le 25 thermidor de l’an III de la république (12 août 1795) à dix heures du matin que, dans la grande salle de séance de l’administration ce sont réunis, administrateurs, procureur-général-syndic, et secrétaire général du département de la Loire inférieur, pour y procéder à la vérification des signes caractéristiques des faux assignats débarqués par les Anglais et les émigrés à Quiberon et mis en circulation dans la commune de Nantes par les troupes de la République qui sont arrivées le vingt trois de ce mois (10 août). Etaient présent, les citoyens Peccot, administrateur du district de Nantes ; Boistard, officier municipal ; Lecadre, membre du comité de surveillance ; Mulonnière, juge de paix ; Lefort, commis vérificateur des assignats ; Valin receveur du district de Nantes ; Malassis, imprimeur ; Godard, graveur en bois ; Blanchars aîné, fabriquant et marchand de papier. Tous furent nommés par un arrêté du  24 thermidor (11 août) pour désigner et faire connaître les signes auxquels l’ont peut reconnaître les faux assignats et indiquer les signes de fausseté qu’ils apercevront dans les assignats qui leur seront présentés…

FAUX Billets de l’Armée Catholique et Royale (1793)

 Une page d’histoire : La guerre civile de 1793 opposa le pouvoir républicain à « l’armée catholique et royale » de Vendée. L’armée catholique et royale est le nom donné aux insurgés vendéens pendant la guerre de Vendée, elle était formée d’environ 40.000 hommes indisciplinés et sans expérience militaire à l’exception d’une dizaine de milliers d’anciens soldats.

Ses principaux chefs sont : François de Charette, Charles Melchior Artus de Bonchamps, Maurice-Louis-Joseph Gigot d’Elbée, Louis du Vergier de La Rochejacquelein, Louis Marie de Lescure.  

C’est à Laval, où l’Armée Catholique et Royale fit étape dans sa progression vers Granville, que furent créés, le 1er novembre 1793 des bons ou effets royaux, hypothéqués sur le trésor royal, pour une somme totale de 900.000 livres.

Ces bons ou effets royaux devaient assurer la subsistance de cette armée et étaient « remboursables à la paix », mais…

FAUX billets de l’Armée Catholique et Royale (1793)

Attention !!! beaucoup de ces faux billets de l’Armée Catholique et Royale ont été fabriqués au 19ième et 20ième siècle, pour tromper les collectionneurs.

Ici au premier plan, à droite, c’est un vrai billet de l’Armée Catholique et Royale. Les vrais billets ont été brulés par les révolutionnaires après leur victoire, seuls quelques uns ont été gardés par des généraux comme trophées de guerre.

FAUX billets de Confiance et Patriotiques (1791 – 1792 – 1793)

En 1791, 1792 et 1793 la vie économique vivait un tel marasme que les municipalités gagèrent leurs biens afin de créer des « caisses patriotiques« . La garantie des notables insuffla une très haute confiance dans ces « billets de confiance » qui, par le manque de marque de sécurité, furent faciles à imiter et beaucoup contrefaits…

Au centre, ces billets de confiance sont vrais mais ils sont tamponnés faux, pour ne pas les rembourser, car la ville de Marseille avait remboursé beaucoup de faux et au moment de payer les vrais, les caisses étaient vides.

La ville de Clermont Ferrand avait fait pareil.

FAUX billets d’Isles de France et de Bourbon

Une page d’histoire : Isles de France et Bourbon ancien nom des iles de la Réunion et Maurice, des billets y furent émis pendant l’époque royale avant la prise de Maurice par les Anglais durant les guerres Napoléoniennes.

Les îles Maurice et de la Réunion furent découvertes par le portugais Pedro Mascarenhas en 1507.

L’île Maurice fut occupée par les Hollandais dès 1638.

Au centre, le faux 500 livres tournois comporte une signature imprimée.

Les Français s’emparèrent de l’île Maurice en 1715 et l’île reçut le nom d’île de France. La Compagnie des Indes s’installa à Port Louis en 1720. En 1810, l’île fut occupée par les Anglais et devint une colonie anglaise après les traités de Paris en 1814 et 1815. L’île Bourbon fut colonisée par les Français entre 1638 et 1646 puis concédée d’abord à la Compagnie des Indes Orientales fondée le 27 août 1664, puis à la Compagnie Française des Indes en 1719.